Lorsqu’une grossesse se termine par elle-même, on la qualifie d’avortement spontané ou de fausse couche. Il s’agit d’un événement fréquent : 25 % des grossesses se terminent par une fausse couche. Il est bien souvent impossible de prévenir une fausse couche, et elle n’est la faute de personne. Il n’y a pas de bonne ni de mauvaise façon de se sentir après une fausse couche; chaque personne vit la situation différemment. Certaines personnes veulent se souvenir de leur grossesse, alors que d’autres préfèrent se concentrer uniquement sur l’intervention, le jour du rendez-vous.
Nous sommes là pour vous offrir du soutien, pour vous aider à garder un souvenir de la grossesse, pour nous occuper des tissus de grossesse ou pour examiner avec vous le soutien que vous pouvez obtenir après l’intervention. Dans le territoire, vous pouvez obtenir du soutien auprès d’Hospice Yukon ou de l’Association canadienne pour la santé mentale – division du Yukon. Des ressources en ligne sont aussi offertes sur le site Web de la Journée de sensibilisation au deuil périnatal (15 octobre) et du Pregnancy & Infant Loss Support Centre, un centre venant en aide aux personnes enceintes et à celles ayant vécu une fausse couche.
Options de traitement
Si votre grossesse en est à ses débuts, votre médecin vous a peut-être déjà parlé des options pour le traitement de votre fausse couche, notamment :
- Attendre que votre corps expulse lui-même les tissus. C’est ce qu’on appelle une prise en charge non interventionniste.
- Avoir recours à un médicament appelé Mifegymiso. Ce dernier agit en provoquant la contraction de l’utérus et aide votre corps à expulser les tissus embryonnaires. Ce traitement a un taux de réussite d’environ 90 % et agit dans les deux ou trois jours suivant la prise du médicament. Des saignements abondants et des crampes sont des effets secondaires normaux de ce traitement. Si cette méthode ne fonctionne pas, il se peut qu’une intervention de type dilatation-curetage soit nécessaire.
- Recevoir un traitement pour retirer les tissus de grossesse et placentaires de l’utérus. Cette intervention, qui se nomme aspiration utérine ou dilatation et curetage, peut être réalisée chez les personnes dont l’échographie date la grossesse à 16 semaines ou moins. Si l’échographie révèle que vous étiez enceinte depuis plus de 16 semaines, on aura recours à une intervention nommée dilatation et évacuation. Vous serez aiguillée vers un gynécologue pour cette intervention. Renseignez-vous sur les risques liés à ces interventions.
Différentes options vous sont offertes pour l’élimination des tissus de grossesse. Vous pourrez compter sur notre soutien, quelle que soit l’option que vous choisirez.
- Des arrangements privés, comme la crémation ou l’enterrement, peuvent être organisés par l’intermédiaire d’un salon funéraire.
- L’hôpital se chargera dûment des produits de conception. Vous n’aurez pas à vous en soucier.
Clinique Opal
Votre médecin peut vous aiguiller vers la clinique Opal si vous optez pour une intervention de type dilatation-curetage ou si votre grossesse en est à un stade où ce type d’intervention est l’option la plus sûre. Nous prendrons tous les moyens pour vous recevoir dans les jours suivant votre recommandation.
Vous verrez un médecin à la clinique Opal, et l’intervention aura lieu dans les plus brefs délais.
Nous aurons besoin de copies de tous les tests qui montrent que votre grossesse est interrompue ou qu’elle n’est pas viable. Si vous êtes admissible aux tests génétiques pour connaître la cause de votre fausse couche, votre médecin doit faire parvenir les formulaires à la clinique Opal. Nous veillerons à ce que vous passiez les tests.
Quand vous reviendrez à l’hôpital, présentez-vous au même comptoir qu’à votre premier rendez-vous. Une infirmière vous conduira à l’unité de chirurgie ambulatoire, puis à la salle d’opération. Vous pourrez rentrer chez vous le jour même.